Rencontre avec Antoine EBERHARD et David ROUSSEAU, les deux cofondateurs de la solution de snacking Augusto 27 octobre 2021
Il y a trois ans déjà, l’aventure Augusto Pizza commençait pour les deux cofondateurs Antoine EBERHARD et David ROUSSEAU. Une aventure riche de sens, de compétences… et de rebondissements ! En effet, pour créer cette offre de restauration clé en main, il aura fallu plusieurs mois de développement et d’adaptabilité pour obtenir les résultats qu’Augusto connaît aujourd’hui.
Découvrez sans plus tarder l’histoire passionnante qui se cache derrière ce projet à la fois humain et rempli de challenges !
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Pour commencer, revenons sur la genèse de ce projet. Pouvez-vous vous présenter ? Comment vous êtes-vous rencontrés ?
David ROUSSEAU : Avec Antoine, nous nous connaissons depuis 2007. Nous travaillions dans la même société à Paris, Traqueur, qui commercialisait des boîtiers de détection et de récupération des véhicules volés. Antoine est arrivé en tant que commercial dans l’entreprise, puis est monté en tant que directeur régional Sud ; pour ma part je gérais la France. Nous avons travaillé 12 ans dans la même entité, avec la chance d’avoir une belle équipe, des résultats plutôt sympas mais aussi l’apprentissage du travail à distance, qui perdure aujourd’hui puisqu’Antoine est sur Grenoble et moi sur Bordeaux.
Cela fait maintenant 15 ans que nous travaillons ensemble et que nous partageons les mêmes valeurs, les mêmes envies, la même volonté d’avancer et l’envie de réussir !
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Comment vous est venue l’idée de créer un tel concept ? Et pourquoi avoir décidé de monter Augusto Pizza ensemble ?
Antoine EBERHARD : En 2017, Traqueur s’est fait absorber par Coyote dans le cadre d’une opération de croissance externe. Qui dit changement de boîte, dit changement de patron, changement d’entité, et surtout des changements de missions qui ne nous convenaient pas forcément. Avec David, nous avons toujours eu – chacun de notre côté – une envie assez forte d’entreprendre, et c’était le moment pour nous de changer de vie.
Même si dans un premier temps nous n’avions pas le projet de s’associer, l’idée de travailler autour d’un projet commun au lieu de partir chacun dans sa direction est rapidement arrivée.
En mettant à plat nos domaines de compétences acquis chez Traqueur, nous avons décidé de créer DAVANT (qui est la contraction de David et Antoine), une entreprise dont le métier est d’accompagner des entreprises qui ont besoin de conseils dans l’activation commerciale de leur produit ou service car c’est là qu’est notre valeur ajoutée. L’objectif était de les aider à marketer leur offre, la sublimer, créer un réseau de distribution autour, recruter des forces de ventes ou encore coacher des collaborateurs, mais encore fallait-il trouver des entreprises à accompagner.
De mon côté, le père d’un ami était le pionnier des premiers distributeurs automatiques de pizzas dans les années 1995. C’est une entreprise française familiale, très axée industrie et innovation mais très peu commerce, ce qui correspondait parfaitement aux profils d’entreprises que nous avions ciblé ! À l’époque, cette entreprise venait de développer un petit four à pizza destiné initialement à être un outil de démo pour leur business de distributeur à pizzas mais qu’ils ont souhaité finalement commercialiser en l’état.
Finalement la collaboration avec cette entreprise ne s’est pas faite, mais l’histoire a fait son chemin puisque derrière nous avons créé Augusto. Le concept de snacking rapide a vu le jour à partir de cette idée du four miniature mais aussi à partir de notre histoire et notre expérience personnelle, de ce qu’on a pu voir parfois en arrivant tard dans un hôtel où nous devions ressortir pour aller dîner sans forcément en avoir l’envie. Il nous a donc fallu chercher d’autres partenaires et 2 ans entre le moment où l’histoire a été conceptualisée et le début de la commercialisation de notre solution de snacking rapide autour de la pizza. Et depuis ça se passe plutôt bien !
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Quelles sont les valeurs de l’entreprise ?
David ROUSSEAU : Aujourd’hui une des valeurs fortes pour nous et un de nos moteurs en commun avec Antoine, c’est de créer de l’emploi. Ça nous motive au quotidien, et c’est ce que nous faisons chez Augusto puisque nous avons aujourd’hui 15 collaborateurs.
Après, c’est le partage et la proximité. Nous essayons d’échanger au maximum, de créer du lien et une vraie relation humaine avec les gens avec qui nous travaillons, que ce soit en externe ou en interne.
Puis, évidemment l’engagement : l’envie d’avancer, de (se) challenger, de dépasser ses limites, avec une forte culture du résultat. Quand nous nous fixons un objectif, nous allons jusqu’au bout, et ça nous souhaitons et essayons aussi de l’inculquer à nos équipes.
Antoine EBERHARD : Une de notre plus grande réussite est quand on emmène un prospect dans l’aventure Augusto, dans un univers de marque fun, où on ne se prend pas la tête parce que pour nous faire du business c’est aussi et avant tout prendre du plaisir à échanger, à discuter, à partager un verre et une part de pizza. Et si ça se concrétise tant mieux, c’est la belle finalité !
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Quelles ont été les grandes étapes de développement de l’entreprise (offre, équipes…) ?
Antoine EBERHARD : En créant Augusto, l’objectif était de s’adresser à des gens pour qui la restauration n’est pas l’activité principale. Pourquoi ? Parce qu’Augusto est une offre qui est simple à déployer, sans nécessité de personnel qualifié. Mais le marché étant tellement large – notre surface de business est globalement de 250 000 à 300 00 points de vente éligibles en France – nous ne pouvions pas partir tous azimuts. Dans un premier temps, nous avons choisi de nous focaliser très fortement sur le segment hôtel, sur les bars à bières et également sur les loisirs indoor (laser-game, escape-game, trampoline park, bowling etc.)
David ROUSSEAU : Avant de commencer la commercialisation, nous avons dû trouver des partenaires – notamment sur la partie logistique qui fut un gros chantier que nous n’avions pas anticipé comme nous ne venions pas de ce milieu – mais également recruter en interne pour mettre en place tous les process. Toutes ces étapes nous ont pris à peu près 1 an et demi de préparation.
Antoine EBERHARD : Et septembre 2019, nous débutons la commercialisation avec dans un premier temps, deux territoires test : la Nouvelle-Aquitaine et Auvergne-Rhône-Alpes pour des raisons de proximité géographique. Cela nous a permis pendant quelques mois d’observer le comportement de nos clients, de valider le cycle de vente avant de déployer au niveau national. L’équipe commerciale s’est ensuite développée au fur et à mesure pour arriver aujourd’hui à 10 responsables régionaux répartis sur l’ensemble de la France. En parallèle, les équipes supports se sont également développées en staffant dans un premier temps le back-office puis le marketing.
La distribution à plus large échelle a débuté à partir de janvier 2020, et le business a vraiment décollé à partir de ce moment-là. En mars, arrêt sur image puisque nous subissons tous l’arrivée du Covid, mais 15 jours à 3 semaines après le premier confinement, les prospects hôteliers que nous avions commencé à aborder avant cette période ont noté que leur activité continuait de marcher et qu’ils n’avaient pas d’autres solutions pour faire manger leurs clients, tous les restaurants étant fermés. Finalement, nous avons mis en route plusieurs clients en plein confinement et ça a été pour nous un facteur accélérateur. Puis, avec la baisse des fréquentations des hôtels survenue lors du deuxième confinement, nous nous sommes rapidement repositionnés sur la cible retail (une étape initialement prévue dans un temps 2, plutôt pour 2022-2023), en allant chercher les commerces de proximité, les bureaux de tabac et les boulangeries.
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Le marché du snacking étant en perpétuelle évolution, comment voyez-vous l’avenir d’Augusto Pizza ?
Antoine EBERHARD : Je pense que la première étape va être de se stabiliser puisque globalement le contexte sanitaire est plus favorable maintenant. Cela va nous permettre, et c’est assez nouveau pour nous, d’avoir en 2022 une année « à peu près normale » où nous serons dans la réalité parce qu’avec ce que nous avons vécu pendant 18 mois, nous n’avons fait que nous adapter. Même si ça nous a plutôt réussi, il faut maintenant qu’on se stabilise.
Aussi, en étant sur un marché qui est celui du snacking et de la pizza, nous pouvons faire à peu près tout ce que nous avons envie de faire, car c’est extrêmement vaste. Maintenant, notre objectif reste d’avoir un développement soutenu sur la marque. Il faut aujourd’hui que nous continuions très fortement à nous positionner sur le secteur de l’hôtellerie, à développer les activités retail et que nous activions des secteurs qui sont restés fermés de nombreux mois comme les bars à bières ou le secteur du loisir.
La deuxième chose c’est d’actionner aussi auprès du grand public pour qu’Augusto rentre dans le subconscient du consommateur afin de développer sereinement notre business.
Bien sûr, nous cherchons aussi aujourd’hui de l’innovation. Nous voyons bien que sur notre business il y a de plus en plus de cibles avec des contraintes de libre-service. Nous devons nous demander de quelle manière nous pouvons faciliter l’accès à notre produit, à nos services en termes d’automatisation, tout en accentuant la digitalisation de l’offre pour être plus proche du consommateur.